En faire trop
Quand je lis les livres de Shakti Gawain et Doreen Virtue, j’ai le sentiment qu’elles en font trop, Elisabeth Kübler-Ross aussi. Est-ce vraiment ça être un travailleur de lumière ? Trop en faire, cette agitation permanente, n’est-ce pas une maladie de notre époque ? Est-ce vraiment juste ? Ne peut-on pas aider le monde, changer le niveau de conscience collectif, simplement en « étant » ? Être plutôt que faire, être la joie, la beauté, l’harmonie, la gentillesse, la générosité. Ne pas agir au niveau matériel, mais au niveau subtil de l’énergie, de l’amour, de l’esprit, de l’âme. Simplement, par exemple, dans l’acte de peindre pour mon plaisir, pour moi. Envoyer une énergie curative aux autres, à la planète. Une communication subtile, qui n’a plus besoin de livres, de sites Internet, de mails, de séminaires, d’expositions, etc.
Juste visualiser, envoyer de l’énergie, prier, communiquer avec mon entourage, mes proches, de un à un, et diffuser ainsi le message. Comme les cours de Reiki, les soins, les discussions avec des amis. Calmer mon rythme surtout, afin d’émaner une énergie plus paisible. Me relaxer, passer plus de temps dans la nature, cesser de m’agiter et de me stresser, et de me sentir responsable vis-à-vis de mes petites listes. Qu’est-ce-qui est vraiment important ? Je crée mes propres contraintes, et fuis sans doute quelque chose dans ce travail qui ne mène à rien de concret. Toutes ces idées servent à quoi ? À me faire reconnaître, à montrer que je fais quelque chose, que je travaille, que je suis utile. Est-ce bien nécessaire ? Ai-je quelque chose à prouver ? À qui ? Qui se soucie vraiment de ce que je fais ? Même de mes tableaux ? Faire ce que je fais pour moi, pas pour les autres ; parce que ça me fait plaisir, parce que j’y trouve de la joie, du bonheur, de la paix, une union avec l’univers et avec la source de toute vie…
5 juin 2000, Chiang Mai