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La hiérarchie

1038 Peinture de guérison

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L’aspect le plus important pour assurer l’harmonie d’une tribu est certainement le fonctionnement de la hiérarchie. La hiérarchie n’est pas mauvaise en soi, c’est la manière dont elle est appliquée qui peut être mauvaise, et qu’il y a lieu de changer. Certains pensent qu’il suffirait de supprimer toute hiérarchie pour créer l’harmonie, comme certains pensent qu’il suffirait de supprimer l’argent pour faire disparaître tous les problèmes de la société (c’est un autre sujet). Ce n’est pas vrai, parce que c’est la façon dont la hiérarchie et l’argent sont utilisés, et les gens qui les utilisent mal qui créent les problèmes. Si on les supprime et les remplace par d’autres systèmes, ceux-ci seront aussi mal utilisé et créeront rapidement les mêmes problèmes. Les révolutions, les changements de régime et la chute des empires n’ont jamais créé un monde meilleur. C’est l’être humain qui doit changer, qui doit évoluer, qui doit sortir de l’énergie de l’ombre, pour que l’harmonie soit possible.

La hiérarchie existe naturellement dans tout groupe, quelles que soient les espèces. Dans la nature, tous les êtres d’une même espèce sont différents et uniques : ils ont chacun leurs traits de caractères particuliers, leurs qualités et leurs talents et aussi leur défauts et leurs limites. Certains sont plus forts, plus intelligents, plus beaux, plus futés que les autres. Certains ont la capacité d’être des leaders, d’autres non. Si on veut que la tribu soit dirigée de façon efficace, il faut choisir des dirigeants qui soient qualifiés pour gouverner, mais pour qu’ils gouvernent de façon harmonieuse, il faut aussi qu’ils soient honnêtes, vertueux, que leur motivation soit le bien-être de ceux qu’ils gouvernent et non leurs intérêts personnels, et qu’ils soient les garants d’une justice loyale et impartiale. Dans le monde actuel, ces quatre dernières qualités sont rarement présentes chez ceux qui gouvernent à des hauts niveaux, que ce soient les leaders politiques ou les cadres supérieurs des grandes entreprises.

Dans un système hiérarchique, ce sont ceux qui sont au sommet de la hiérarchie qui établissent les règles et les lois et les font appliquer, en utilisant deux méthodes, la carotte et le bâton, les récompenses et les punitions. Le principal problème est que ceux qui promulguent les règles et les lois ne s’y soumettent pas eux-mêmes. Ils échappent souvent à la justice, et un grand nombre des lois n’ont pas pour objectif le bien-être du peuple dans son ensemble, mais des avantages et des privilèges pour eux-mêmes et pour ceux dont ils défendent les intérêts, qui deviennent ainsi leurs partisans.

À tous les niveaux de la société, et de la hiérarchie globale qui la constitue, il y a de petits systèmes hiérarchiques qui fonctionnent selon les mêmes principes. Un individu non éveillé, mû par l’avidité et la malveillance, va, de façon plus ou moins consciente et plus ou moins régulière, lécher les bottes de ses supérieurs, afin de recevoir des gratifications et des privilèges, et imposer à ses subordonnés des règles inéquitables, afin d’en tirer également des avantages personnels. Dans les bas niveaux de conscience, les êtres humains sont foncièrement égoïstes, ils voient toujours leur intérêt personnel avant celui des autres ou du monde. Ils ont également la mentalité de victime, c’est-à-dire qu’ils attribuent la cause de leurs malheurs aux autres, et principalement à ceux qui sont au-dessus d’eux dans la hiérarchie. Et la victime se donne toujours le droit de faire subir à d’autres de façon tout à fait légitime ce qu’elle a l’impression d’avoir subi injustement.

On voit donc que l’être humain, dans son bas niveau de conscience actuel, peut difficilement créer de l’harmonie autour de lui. Heureusement qu’au niveau individuel, tous les êtres élèvent par moments leur niveau de conscience et montrent les qualités de bienveillance, de générosité et d’altruisme, ce qui, pour la plupart d’entre nous, rend la vie sur cette planète supportable et même souvent agréable. Il y a aussi des exceptions, des personnes qui sont en permanence dans de hauts niveaux de conscience, qui correspondent aux niveaux de l’ouverture de cœur et aux différents niveaux d’éveil. Il faut noter que ces personnes, simplement par leur présence, sans rien faire, ont la capacité de contrebalancer, selon leur niveau, le bas niveau de conscience de dizaine ou de centaines de milliers d’êtres. Pour les êtres éveillés, ce sont même des millions ou des dizaines de millions. Cette contribution au bien-être général ne s’effectue pas au niveau matériel, mais au niveau vibratoire ou énergétique, et permet de maintenir sur la planète une très relative harmonie au milieu des turpitudes.


14 août 2021, Khanom

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